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Le Nutri-score : Quésako ?!

  • Photo du rédacteur: Marie
    Marie
  • 21 août 2018
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 11 oct. 2018

Hello !


Aujourd’hui je voudrais parler d’un sujet qui m'intéresse depuis un bon moment : les étiquetages alimentaires (quelle passion !). On en parle beaucoup ces temps-ci étant donné que le Nutri-score est maintenant appliqué sur les produits de la marque Delhaize® en Belgique (enfin d'ailleurs !).


Il y a 1 an et demi, je commençais mon travail de fin d’études en Diététique et le sujet de ce TFE était, justement, le Nutri-score.

https://www.delhaize.be/fr-be/nutriscore

Alors, le Nutri-score c’est quoi ?

Il s’agit d’un étiquetage alimentaire simplifié, crée en 2014 par une équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle. Il est représenté par un logo que vous retrouvez sur la face avant de vos produits alimentaires. Il est composé de 5 lettres (A-B-C-D-E), chacune étant associée à une couleur (allant du vert foncé au rouge).

Un produit noté A se caractérise par une meilleure qualité nutritionnelle et représente des aliments dont on favorisera la consommation journalière. Plus la note évolue vers le E, moins la qualité nutritionnelle du produit est intéressante et plus il s’agira d’aliments dont on conseillera de limiter la fréquence et/ou la quantité (graisses, sucreries).


Le calcul permettant d’obtenir la lettre et sa couleur associée est donné par un score (un calcul unique sur base d’algorithmes). Ce score définit donc la qualité nutritionnelle de l’aliment. Le calcul du score comprend 4 éléments négatifs (l’énergie (c’est à dire les calories), les sucres, les acides gras saturés (c’est à dire les mauvaises graisses) et le sel) et 4 éléments positifs* (le pourcentage de fruits, légumes et/ou noix présents dans le produit analysé, les fibres et les protéines). Tu me suis toujours ?



Mais au fond, est-ce que c’est vraiment fiable ?


Alors oui , c’est fiable car ce genre d’étiquetage doit, bien évidemment répondre à plusieurs lois et critères avant d’être instauré. Cependant, il faut rester prudent...


Premièrement, Le Nutriscore ne prend pas en compte un groupe de population (c’est à dire que le calcul ne se base pas sur les besoins journaliers d’une population mais bien sûr les composantes négatives et positives, comme citées ci-dessus). Le Nutriscore ne doit donc pas être considéré comme une recommandation à suivre en termes d’alimentation mais plutôt comme un OUTIL à part entière dans le cadre d’une alimentation équilibrée (HCSP, 2015).


Ce qui, selon moi, fait le plus défaut au Nutri-score, c’est le manque d’informations autour de la fréquence de consommation ainsi que de la quantité de consommation. Par exemple, si je me retrouve face à un produit noté D, voire E et qu’il s’agit d’un produit que j’adore consommer, le sentiment de culpabilité face à la consommation d’un produit mal noté peu, évidemment se faire ressentir. HORS, je voudrais réellement INSISTER sur le fait qu’AUCUN ALIMENT N’EST À BANNIR (excepté pour des raisons pathologiques, etc. Bien sûr !). La privation entraîne la frustration qui pourrait entraîner des troubles du comportement alimentaire (TCA) (c’est bien connu aujourd’hui). Il me semble donc qu’un message plus clair devrait être donné aux consommateurs concernant la fréquence et la quantité à consommer.


Si t’as envie de manger 1 carré de chocolat le soir mais qu’il est noté E, y’a pas de problème, mange ton carré de chocolat, tout est question de fréquence et de quantité !

À côté ça, évidemment les habitudes de consommation ne sont pas prises en compte dans le calcul du score. C’est à dire que si j’achète des céréales pour le petit déjeuner notées B (donc une bonne note) mais qu’ensuite je rajoute 4 càs de sucre par-dessus, alors là, évidemment, mes 4 càs de sucre risquent bien de faire baisser la note, mais pourtant ce n’est pas traduit sur le logo lorsque j’achète mes céréales... (imaginez la complexité du logo si c’était le cas).

Un dernier point qui pourrait, selon moi, être modifié ou en tout cas souligné... c’est la couleur rouge, synonyme de « STOP » et donc fortement stigmatisée. Évidemment, il s’agit d’un code couleur universel et donc très compréhensible mais, pour revenir à ce que j’écrivais plus haut, le sentiment de frustration et de culpabilité peut se faire ressentir à l’achat d’un produit noté E (donc rouge, donc une mauvaise note, car, soyons honnête, personne n’aime les mauvaises notes). Donc pour ma part, cette couleur est peut-être mal choisie car elle se traduit par un gros « STOP » vis-à-vis de la consommation de certains aliments HORS, AUCUN ALIMENT N’EST À BANNIR (excepté pour des raisons pathologiques, etc. Bien sûr !) Oui, je me répète mais c'est important (haha).


Ce score est assez complet d’un point de vue nutritionnelle et permet d’avoir une vue globale de la qualité nutritionnelle des produits que l’on achète (il ne comprend par contre pas d’analyse des conservateurs, de la nature biologique du produit, etc.). Après tout, un étiquetage simplifié, doit rester simple, comme son nom l’indique.


Le Nutriscore est une très bonne initiative et je sais que j’utiliserai cet outil lorsque j’irai faire mes courses. Je suis à fond derrière ce genre de projet qui permet d’améliorer la compréhension des gens et de, peut-être, les aider dans leurs choix alimentaires. Donc je valide le Nutriscore mais il faut rester prudents sur certains points dans l'interprétation, comme abordés plus haut.


* Le calcul est réalisé pour 100g d’aliment



Voici ma sélection de produits Delhaize® portant le Nutriscore :



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